dimanche 23 juin 2019

" Crépuscule " et " La cour des miracles "

" Crépuscule " est le titre de cet ouvrage écrit par Juan Branco qui dit s'inscrire dans la tradition française des réquisitoires politiques, dénonçant les magouilles de tout genre du Pouvoir pour conserver une main-mise, mais dès les premières pages nous comprenons que Juan Branco, comme tant d'autres, ne fera qu'égratigner la surface des choses, il décollera simplement le vernis, il n'est pas un radical mais veut seulement faire un peu de nettoyage au sein des institutions et de la constitution, c'est un réformateur, un néo-proudhonien, comme tant d'autres. Et cela est affirmé dès la page 33 : " Cette idée est celle de la chose publique, la Res publica, qui m'a fait naître, et à laquelle je me refuse à renoncer. " Mais cela dit, quand on a du flair, on le comprend même avant, tout simplement parce qu'il nous présente le cas Macron comme un phénomène exceptionnel, du jamais vu, et certes il est sûrement exceptionnel par la taille des alliances, cette fameuse oligarchie qui détient tout et nous mène par le bout du nez, mais il n'est sûrement pas exceptionnel dans le procédé, il est simplement plus excessif, car le procédé, lui, est vieux comme le monde, vieux comme le Capitalisme. De tout temps, le Pouvoir n'est qu'un nid d'alliances entre scélérats et rapaces prêts à se trucider les uns les autres pour conserver ce Pouvoir !!!  Il est donc illusoire de s'attaquer au contenu tant qu'on ne change pas le contenant, c'est à dire la structure même qui fait émerger le contenu, c'est à dire le Capitalisme, ou dit autrement, la marchandisation du monde.

Réécrire la constitution, ou même le R.I.C., et le R.I.P., sont donc des leurres, des impostures capitalistes, car cela ne change rien à la marchandisation du monde et voire même cela génère un capitalisme encore plus achevé. Plus propre : l'écologie en est un parfait exemple, car sans comprendre, les écolos ne font que demander un capitalisme plus propre, un mode de production plus serein, plus harmonieux avec dame nature, alors que le réel problème c'est la production elle-même, et voire la production de la production.

Un Capitalisme harmonieux ne peut exister puisque le capitalisme nait de l'imposture du vol, la plus-value, et nous pourrons toujours déguiser le vol en jolie démoncratie ou en N.O.M., il restera toujours un vol. Alors Juan pourra toujours juger des oligarques et les faire pendre, réécrire une constitution et faire un R.I.C., instaurer une 6ème République, mais tant qu'il ne comprend pas ce qui génère tout cela, c'est à dire les forces productrices de la marchandise, il reste alors un pantin asservi à ces mêmes forces productrices de la marchandise et il collabore avec elles, proposant simplement d'autres moyens de faire circuler les marchandises, sans remettre en cause aucunement le principe même de la marchandise et de la marchandisation du monde, qui pourtant est bien la clé de toutes nos souffrances. Car tout découle de là, ouvrons les yeux une bonne fois pour toute, sur ce coup-là, ne nous trompons pas de cible.

Le problème, ce n'est pas Macron, c'est ce qui génère Macron. Certains diraient alors " c'est la banque Rothschild d'où vient Macron, le Bildeberg, les Illuminati, les Franc-maçons, les sionistes. " Nous répondrions " vous chauffez mais vous n'y êtes pas encore. " Le problème, ce n'est pas la banque Rothschild, ni le Bildeberg, ni les Illuminati, ni les Franc-maçons, ni les sionistes, ni même l'E.N.A., c'est ce qui génère tout cela, c'est à dire, les forces productrices de la marchandise.

Il en va de même pour Michel Onfray et son ouvrage intitulé " La cour des miracles " ou celui-ci démontre aisément le leurre démoncratique, les alliances entre la classe politique et les merdias, la manipulation faite autour de la poupée F.N. ( ou R.N. ) qu'on agite pour effrayer tout le monde afin que la plupart d'entre-vous aillent voter d'un commun accord pour le seul candidat dit démoncratique qu'il reste au second tour. La petite plaisanterie a peut-être assez duré : Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron, tous élus par la même supercherie. Et comme ajoute Michel Onfray, le parti de Marine Le Pen n'a pourtant pas dans l'intention de construire des camps et d'y enfermer tous les juifs, alors que ceux que vous mettez au Pouvoir, les gentils méchants démoncrates, eux ne se gênent pas pour faire la guerre en Libye, en Syrie, en Irak, en Afghanistan. Michel Onfray commence donc à cerner l'imposture capitaliste qu'il y a au sein de la démoncratie mais il n'a toujours pas assez de recul pour cerner la crise dans sa globalité, tout comme Juan Branco. Nous leurs envoyons donc un petit message de soutien : encore un petit effort, les gars, vous y êtes presque, ne vous arrêtez pas en cours de route, creusez encore plus loin pour enfin comprendre toute l'imposture du Capitalisme ...



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