mercredi 4 septembre 2019

à tous ceux qui veulent réformer la marchandise ...

à tous ceux qui veulent réguler le marché et faire un marché propre, écologique, bienveillant, et qui citent Marx de travers, c'est sans comprendre la vision la plus perspicace de Marx au sujet de la marchandise et du divin, car il y a purement et simplement un antagonisme radical entre la marchandise et le divin. La marchandise chosifie le monde !!! Il est donc évident qu'un marché propre ne changera strictement rien à cet épineux problème.

Mais pour comprendre et admettre un tel phénomène, il faut évidemment reprendre contact avec le divin du monde, sans pour autant tomber dans la supercherie des religions, mais sans pour autant non plus " jeter l'eau du bain et le bébé avec ". Nous-mêmes avons navigué dans ces eaux troubles et nous l'avions appelé Dieu pour la compréhension de tous, mais nous n'avons pas cessé de répéter cette fameuse phrase de Jacques Grimault : " appelez-le Georges si ça vous chante !!! " Aujourd'hui, par une meilleure compréhension de tout cet imbroglio, nous préférons donc le nommer le divin.

Quelle est la différence entre divin et Dieu ??? Reprendre contact avec le divin du monde, c'est reprendre contact avec la Magie de la Vie et saisir pleinement que c'est cette magie qui nous met dans l’émerveillement ( voir article suivant ), sans pour autant mystifier, c'est à dire faire du divin un Dieu à l'image de nous-mêmes. Et une fois ce contact rétabli, il vous paraîtra alors très évident que dans le monde divin, rien ne peut se marchander, se commercer, se vendre ou s'acheter, car tout est don du dive, et tout est Être, tout est Vie, tout est vivant. C'est l’Éros dans toute sa splendeur !!! C'est l’Éros contre la marchandise, Thanatos, car la marchandise par définition est vidée de sa substance vitale, et devient chose morte.

Pour illustrer cela, il nous suffit de voir nos relations amoureuses, où beaucoup d'entre-nous courent ( ou ont couru ) après de belles filles ou de beaux hommes, c'est à dire après une belle " plastique ", c'est à dire une belle marchandise, oserions-nous dire, en oubliant l’Être qui se cache à l'intérieur, d'où les désastres qui s'en suivent. Et c'est sans parler du monde de la représentation qui nous illusionne totalement, où nous allons aimer non pas l’Être véritable mais une représentation de l’Être, de par sa réussite sociale ou économique ou intellectuelle ou artistique, etc etc ... Et c'est là que nous pouvons dire que " la fin est déjà contenue dans le premier baiser " ( Francis Cousin ), car évidemment, quand les gens s'aiment par rapport à une représentation qu'ils ont de l'autre, ils finissent par déchanter sérieusement dans le quotidien de la vie ; en d'autres termes, le héros qu'ils avaient imaginé va petit à petit perdre de sa constance au fur et à mesure qu'il ne collera plus avec l'image qu'on s'en était fait. C'est aussi cela le faux omniprésent !!!

Voilà pourquoi nous lançons encore un appel à tous ceux qui voudraient réformer la marchandise, faire un marché propre, faire un capitalisme bienveillant, sans comprendre l'impossibilité de la chose, car ils sont nombreux au jour d'aujourd'hui ces " néo-proudhonistes ", et malheureusement bien plus nombreux que les radicaux, du moins sur le devant de la scène. Nous pensons là à toute la mouvance écologiste ( écologie = économie de l'environnement ), par exemple, non pas que nous la fustigeons, mais tout simplement que nous estimons qu'elle ne combat pas le réel problème qui nous fait face, elle ne va pas à la racine du problème, elle l'effleure seulement. Nous pouvons d'ailleurs faire un parallèle avec le cancer, où certains plus lucides face à la situation comprennent que ce n'est pas en s'attaquant à la tumeur qu'on résout le problème du cancer, la tumeur n'étant qu'un symptôme servant d'avertisseur et non pas la source du problème. Il en va exactement de même avec l'écologie, et tous ces gens qui croient en un marché propre.

" Qui n'est pas avec moi est contre moi !!! " : ce qui signifie en d'autres termes, qui n'est pas totalement irrigué par l'amour divin est obligatoirement contre. Donc tous ces réformateurs du marché sont contre, malgré la belle image qu'ils ont d'eux-mêmes dans ce monde de la représentation, et comme nous l'avons souvent répété ces derniers temps, ce sont même les pires ennemis du Christ, car sous couvert de belles idées ils ne font que répéter les mêmes erreurs du passé et ouvrent de nouvelles voies pour que perdure le capitalisme.

à Frédéric Lordon, à la Société Louise Michel, à Bouveresse, à Bruno Pinchard, à Noam Chomsky, à Michel Foucault, à Bernard Friot, à Emmanuel Todd, à Jean-Michel Dufays, à Étienne Chouard, à Juan Branco, et à tous les autres ...

Toutes réformes du capitalisme ne seront qu'un palliatif avant de revenir au monde divin ...

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